École Montessori, Herman Hertzberger

Analyse d’une école

Ce travail est une analyse d’une école réalisée en trinôme dans le cadre d’une introduction sur un projet d’école. Il nous a amené à réfléchir sur la typologie d’une école et le thème de la modularité.

Développement

Herman Hertzberger

Herman Hertzberger est un architecte hollandais né en 1935. Il fait parti du mouvement structuraliste néerlandais.

Le structuralisme préconise une grande simplicité de la construction et des matériaux. De plus, il faut que la structure soit à la portée de tous et que les formes laissent une souplesse d’usage.

Hertzberger a une grande attention à l’usager, tente de rendre l’architecture plus humaine avec une grande attention aux seuils et aux transitions. Il conçoit l’architecture comme une accumulation d’unités semblables, permettant d’agrandir au gré des évolutions.

Philosophie Montessori

Maria Montessori est un médecin italien qui a théoriser une nouvelle méthode d’éducation. Sa méthode se base sur l’apprentissage par soi-même et le développement du plaisir d’apprendre, lié à la curiosité naturelle de l’enfant.
L’enfant choisit ses activités et il repère et corrige seul ses erreurs. L’apprentissage se fait par la manipulation d’éléments concrets.

Contexte

L’école Montessori est située à Delft, à l’angle de deux grands axes de circulation. Elle tourne le dos à ces routes et s’en protège par une forte végétation, tout en s’ouvrant largement vers le cœur d’îlot.

Modularité

Le projet est composé à partir d’un module qui se répète. Ces unités s’agencent de manière à former un vide central qui fait office de rue intérieure. Recomposés autrement, ces modules forment un tout autre projet.

Cette école est pensée de manière à pouvoir évoluer et s’agrandir en fonction des besoins. Cette expansion dans le temps est permise par le système proliférant mis en place. Ainsi, elle s’est construite en plusieurs phases de construction jusqu’à aujourd’hui.

École village

Le bâtiment se présente comme un village : l’espace central est « l’espace public », il est polyvalent et divers activités y son t pratiquées. Les salles de classes sont comme des « maisons », qui dessinent la rue par le vide entre elles.

La salle de classe est conçue comme une unité de vie. Chacune est indépendante des autre et possède ses propres fonctions : cuisine, sanitaires, seuil d’entrée et espace extérieur personnel. Chaque salle est organisée autour de ces fonctions de vie, qui permettent à l’enfant d’acquérir une autonomie. Il va s’occuper de sa classe comme de sa maison et est responsable de ces espaces.  Cela apprend à l’enfant à prendre soin de ses affaires et à tenir un endroit propre.

Circulation et distribution

Pour entrer dans l’école, on doit traverser la cour de récréation, qui est ouverte. Cela crée une première mise en condition de l’enfant de manière douce. Ensuite, on doit franchir le seuil de la porte. Celui-ci nous fait monter une marche puis passer plusieurs épaisseurs vitrées. Ce seuil est très important et est accompagné d’un rituel au sein de l’école, qui consiste à dire bonjour en serrant la main personnellement à chaque élève.

L’enfant passe progressivement de l’extérieur à la classe par une série de seuils. Un seuil est attribué à chaque classe, comprenant un vestiaire et un puis de lumière, ainsi qu’un espace d’affichage. Ces seuils permettent de franchir des caps en douceur et de s’adapter au rythme de chaque enfant. De plus, ces rituels permettent de donner des repères à l’enfant.

Usages

Chaque épaisseur du projet est investie pour devenir un support d’usage pour les enfants. Les baies deviennent des plans de travail ou des banquettes, des niches dans les murs se transforment en étagère, assise ou support d’expression. L’épaisseur du sol elle-même devient un support d’usage.

Toutes les baies sont adaptées à la fois à l’adulte et à l’enfant. Certaines baies sont en plein hauteur, ce qui permet aux enfants d’accéder à la vue extérieure.